Alors qu'elle tente d'élucider le destin d'un ancêtre banni par sa famille, une femme reprend l'histoire de sa propre vie. Des années auparavant, son mari, son premier et grand amour, lui a révélé être homosexuel. Du bouleversement que ce fut dans leur existence comme des péripéties de leur émancipation respective, rien n'est tu. Ce roman lumineux nous offre une leçon de courage, de tolérance, de curiosité aussi. Car jamais cette femme libre n'aura cessé de se réinventer, d'affirmer la puissance de ses rêves contre les conventions sociales, avec une fantaisie et une délicatesse infinies.
Caroline Lamarche vit à Liège. Son oeuvre témoigne d'un éclectisme et d'une hardiesse renouvelés de livre en livre. Elle a notamment obtenu le prix Rossel avec Le Jour du Chien (Les Éditions de Minuit) et le Goncourt de la nouvelle pour Nous sommes à la lisière (Gallimard).
Lu par Lucie M.
« Une nuit, dans notre bicoque sur la plage, j'ai fait un drôle de cauchemar.
La mort contournait la moustiquaire et tentait perfidement de s'introduire dans notre lit.
Elle attendait tapie dans l'ombre que je m'endorme pour s'infiltrer et prendre Pauline.
C'était elle qu'elle voulait.
Elle s'en fichait de moi.
Je lui mettais des bâtons dans les roues.
Ça ne lui plaisait pas.
Je passais la nuit à monter la garde.
La mort était mécontente.
Au petit matin, je m'étais assoupie, elle était venue souffler près de mon visage.
Elle avait murmuré quelque chose, mais je n'avais pas compris quoi.
Elle parlait latin ou suédois.
Juste pour me faire chier. »
Premier roman virtuose, Toutes les vies est le récit d'une histoire d'amour sublime, d'un deuil impossible et d'une quête spirituelle qui sauve.
Lu par Lucie V.
Angleterre, 1912. Elinor, fille d'un homme ayant fait fortune dans le coton, a intégré l'aristocratie anglaise après un beau mariage. En fait une cage dorée dont elle aimerait s'échapper. Le naufrage du Titanic va lui en donner l'occasion... Un roman historique qui nous mène d'une Angleterre à la Downton Abbey au New York des immigrants des années 1920.Un naufrage... Et une seconde chance.
Elinor, 19 ans, fille d'un homme qui a fait fortune dans le coton, intègre l'aristocratie anglaise lorsqu'elle épouse Frederick, fils du comte de Storton. Mais elle déchante bien vite lorsqu'elle découvre qu'il l'a uniquement épousée pour son argent et que sa belle-famille la méprise.
Deux années difficiles s'écoulent à Winterton Hall, au cours desquelles elle voit peu son fils Teddy, qui lui a été retiré dès la naissance pour être confié à une nourrice.
Arrive enfin le grand jour : le Titanic, à bord duquel son père les a invités, va appareiller...
Après le naufrage, où son mari et son père perdent la vie, Elinor décide de prendre l'identité de sa jeune domestique. Seul moyen de soustraire Teddy à sa belle-famille et de recommencer une nouvelle vie, là où personne ne la connaît.
Un grand roman historique à la "Downtown Abbey". Drame, émotions, seconde chance, reconstruction... L'histoire d'une femme forte au coeur de l'Histoire du Titanic et des immigrants au début du XXe siècle à New York.
Lu par Eva
Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d'humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman Huckleberry Finn, en un héros inoubliable.James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d'aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l'histoire déchirante d'un homme qui tente de choisir son destin.
Jim croisera sur sa route des Blancs qui veulent le (dé)posséder, mais aussi des Noirs qu'il tentera de sauver, le tout en désarmant par la force de son langage (il maîtrise en effet le parler des esclaves et la langue dite "correcte" des Blancs). Un roman prenant, immersif et brillamment construit !
Lu par Lucie M.
La vie d'Enriqueta bascule le 18 août 1936, quand, en quelques minutes, elle doit fuir la maison familiale d'Irun menacée par les franquistes. Ce jour-là, elle perd tout.
Quarante ans plus tard, sa petite-fille, Léonor, naît française. Pourtant, lorsqu'une loi espagnole permet aux descendants d'exilés politiques d'obtenir la nationalité perdue, elle décide de la demander. Pourquoi tourner et retourner une terre emplie de fantômes ? Et qui était au juste Enriqueta ?
Tissant souvenirs d'enfance, imaginaire romanesque et regard poétique, Léonor de Récondo se fraie un chemin vers celles et ceux que la guerre civile a voulu effacer. Un livre pour dire l'amour. Et ne jamais oublier.
Lu par Eva
Dans une maternité, entre nuits blanches et émerveillement, Rebecca se remémore un fragment de son passé : ses années d'étudiante à Londres, dans une classe singulière où seuls les voix et les textes des femmes trouvaient écho.Gravitant autour de la figure de Virginia Woolf - qui a elle-même étudié au King's College -, les jeunes femmes apprenaient à lever les silences sur leur propre vie.Pourquoi ces visages et ces moments refont-ils surface avec tant d'insistance ? Bientôt, c'est l'écrivaine britannique qui s'invite dans la danse, accompagnant ce voyage littéraire et existentiel.Avec une écriture délicate et lumineuse, Rebecca Benhamou rend un hommage vibrant à Virginia Woolf et tisse une réflexion profonde sur la maternité, la quête de soi et le poids des histoires enfouies.
L'auteure nous fait découvrir la vie de Virginia Woolf à travers un récit poétique, et son questionnement personnel sur la maternité. Superbe !
Lu par Eva et Lucie
Mathilda di Matteo observe et raconte le réel avec acuité, profondeur et humour. Née à Marseille il y a trente ans, elle se passionne très tôt pour les mots et l'écriture. Après avoir étudié à Sciences Po Paris, elle est devenue consultante pour diverses entreprises. Elle explore dans ses textes les relations complexes et les fêlures intimes, avec une prédilection pour les voix de femmes. Son premier roman, La Bonne Mère, révèle une plume précise, vive, drôle et poignante. Passionnée autant par les séries que par son chien Rocky, elle navigue habilement entre culture populaire et littérature classique, attachée à offrir aux lecteurs des histoires tonitruantes où la sensibilité est une force et l'intime une terre commune.
Roman à deux voix porté par une mère (cagole) et sa fille (qui se construit en opposition par rapport à elle). Malgré leurs différends, leur lien va s'affiner via leur expérience en tant que femmes qui subissent des violences masculines.
Lu par Lucie M.
Une histoire d'amour et d'obsession éblouissante qui réinvente les codes de la poésie contemporaine.
Un roman qui a créé l'événement dans le monde.
Une jeune femme mène une vie ordinaire à Brooklyn. En couple depuis huit ans, elle vit avec son petit ami et leur chat.
Un soir, elle rencontre une femme dans un bar, et sa vie bascule. Elle tombe follement amoureuse d'elle. Pour elle, elle quitte tout et elle redessine les contours de sa vie. Avec elle, elle se soumet à une passion dévorante qui menace de la consumer.
Poussée par un désir insatiable, elle traverse les affres de la passion : la montée du désir, le manque, le pouvoir et la domination, la perte, l'humiliation, l'attachement et la trahison.
Une histoire d'amour, de désamour et d'érotisme, un livre de poésie en vers libre sur le désir et, surtout, sur l'impossibilité de ne pas l'écouter.
Lu par Lucie V.
